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Acteur du changement ou sa victime ?

Acteur ou victime du changement ?

Notre société traverse un moment historique grave. Sur fond de dérèglement climatique, d’épuisement des ressources et d’instabilité politique, l’incertitude devient la seule donnée pérenne.
La défiance des citoyens envers le modèle de société dans lequel nous vivons est plus criante que jamais.
La question que nous nous posons aujourd’hui dans cet article, est désirons-nous devenir acteur ou victime du changement ? 

Livre phare de la pensée écologique, « Les limites à la croissance » a été écrit en 1972 par DENNIS MEADOWS, plus connu sous la dénomination du “ rapport MEADOWS”.
Ce livre propose une analyse profonde des limites physiques de la planète et des conséquences environnementales, économiques et sociales de la croissance économique continue. Depuis lors, l’ouvrage a été largement diffusé dans le monde entier et a inspiré de nombreux débats sur les limites de la croissance et les alternatives possibles pour un développement durable.

Dans cet article, nous mettons la lumière sur le thème du changement, qui est au cœur des réflexions présentées dans le livre « Les limites à la croissance ». En effet, le constat alarmant dressé par le livre a eu un impact profond sur les mouvements écologiques et sur les politiques publiques. Pourtant, malgré la prise de conscience grandissante des limites de la croissance, le modèle de développement économique actuel continue de privilégier la croissance à tout prix, sans tenir compte des enjeux environnementaux et sociaux.

C’est pourquoi, nous insisterons également sur la nécessité urgente de mettre en place un changement de modèle de développement, plus respectueux de la planète et des êtres qui la composent. Ce changement implique une prise de conscience collective et une action concrète à tous les niveaux et par tous : individuel, local, national et international.

Le changement, n’est plus un choix et cela vaut également pour l’entreprise qui se retrouve au cœur de cette transformation. Tous les acteurs du marché sont, aujourd’hui, enclins au changement. La vraie question est de savoir qui sera victime et qui sera acteur de ce changement omniprésent ?

Pourquoi le changement aujourd'hui n'est-il plus un choix ?

Agir aujourd’hui pour construire le monde de demain doit être le mantra de toutes les entreprises et de tous les acteurs qui les font vivre. Le changement ne doit pas être subi bien au contraire, il doit être vu comme une opportunité qui pourra apporter plus d’équité, plus de justice, plus de respect de l’environnement et des êtres humains où qu’ils soient sur la planète.

“L’innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité.”
Peter Drucker

Ressources naturelles sous hautes tensions et chaînes d'approvisionnement limitées

L’ADEME a été très claire dans les derniers chiffres sortis : le 28 juillet 2022 était le jour du dépassement des limites planétaires. Lorsque l’on continue l’analyse de leurs chiffres, nous nous rendons compte qu’il faudrait une deuxième planète pour assouvir les besoins croissants de l’humanité. 
De plus, depuis la révolution industrielle de la période 1800/1850, l’extraction des ressources naturelles a été multipliée par 15.
D’autres chiffres alarmants tels que le 1 % d’eau douce facilement accessible disponible sur terre ou encore les 12 milliards maximum d’hectares globaux de biocapacité de la terre sur lesquels l’homme en utilise finalement plus de 20. Au vu de ces chiffres, il n’est pas étonnant qu’à l’heure actuelle nous ayons dépassé 6 des 9 limites planétaires. Une limite planétaire, ne l’oublions pas, correspond à une zone d’incertitude située à un certain seuil, au-delà duquel plus personne ne peut prévoir les conséquences de nos actes et l’évolution de la planète en elle-même.

Face à cette première difficulté quant aux ressources naturelles, nous vivons également une perturbation des chaînes d’approvisionnement non synchronisées suite au COVID, à la guerre commerciale, à l’inflation, etc. Une chaîne d’approvisionnement, rappelons-le, représente le réseau de toutes les personnes, ressources, entreprises, technologies et activités impliquées dans la création et la vente d’un produit. Cela part de la livraison des matières premières au fournisseur jusqu’à la mise à disposition finale au niveau du consommateur. À l’heure actuelle, les chaînes d’approvisionnement sont perturbées et non synchronisées ce qui représente une incertitude majeure dont l’influence future est difficile à évaluer.

Le comportement des consommateurs et des collaborateurs évolue

Alors que la planète est déjà, à elle toute seule, une raison de se limiter, et de s’adapter à un nouveau modèle économique, le comportement des utilisateurs et des collaborateurs évoluent également et nous pousse de plus en plus à repenser de manière attentive le modèle économique idéal pour une entreprise. 

Les consommateurs répondent aujourd’hui à de nouvelles habitudes d’achat et prônent un attachement particulier à une marque lorsqu’elle se met en avant avec un impact environnemental positif, ou qu’elle montre un engagement RSE ou encore qu’elle se prône comme étant une marque durable.Tout ce qui touche aujourd’hui au développement durable apporte un équilibre entre les volontés du consommateur et les obligations de l’entreprise, Comme nous le montre les chiffres ci-contre :

Les collaborateurs, quant à eux, se montrent de plus en plus attachés à vouloir travailler avec des entreprises avec une mission, des valeurs et un engagement environnemental, sociétal et économique. La RSE, responsabilité sociétale des entreprises, est un moyen de mettre en avant les entreprises désirant répondre à des enjeux qui ne sont plus désormais que économiques, mais qui répondent à un schéma respectant le développement durable et les 17 ODD mis en place par l’ONU.

 

Pour plus de détails concernant le changement du comportement des collaborateurs ou des consommateurs, vous pouvez retrouver nos articles sur le sujet dans notre blog.

Modèles économiques obsolètes

D’un côté la planète qui s’essouffle de l’utilisation de ses ressources naturelles bien au-delà de ses capacités à en fournir, de l’autre le comportement des collaborateurs et des consommateurs qui évoluent et qui s’adapte à ce désir de vouloir préserver la planète, les modèles économiques dans lesquels nous sommes jusqu’à maintenant sont désormais obsolètes.
Suite au Rapport 2020 sur la pauvreté et la prospérité partagée, nous remarquons que désormais plus de 3 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour. En France, le taux de pauvreté s’élève à 60 %. Et alors que la population a été multipliée par 5 en un siècle et sera sans doute de 10 milliards d’ici 2050, 20 % de la surface de la terre ne sera plus habitable d’ici là. Sans parler du volume annuel de consommation par habitant qui est 3 fois plus élevé qu’en 1960 et qui ne cesse d’augmenter chaque année.
Il est important, suite à ces chiffres, de se rendre compte à quel point les modèles économiques dans lesquels nous évoluons au quotidien sont obsolètes et ne nous emmèneront plus vers une amélioration de la qualité de vie. Au contraire, ils nous mèneront à un effondrement de la société qui créera des millions de morts et de personnes en situation extrêmement difficile due au réchauffement climatique et à l’inaccessibilité de l’eau, de la nourriture et de l’énergie.

Nous aborderons dans notre prochain article comment changer son modèle de croissance, et tenterons de vous donner les clés pour pivoter vers un nouveau modèle économique adapté au changement, et ainsi devenir acteur du changement pour rendre votre croissance pérenne.

 

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